Qui sont les véritables fossoyeurs du patrimoine français…
France, Mai 2017, 2nd tour de l’élection présidentielle…alors que la chasse aux sorcières contreproductive menée contre les utilisateurs de détecteurs de métaux se poursuit, il est important de comprendre comment l’état laisse notre patrimoine partir en fumée mais egalement de prendre conscience de qui détruit vraiment des sites archéologies aujourd’hui
Ainsi, ayez toujours en tête cette phrase du directeur de l’INRAP (le chef des archéologues en quelque sorte), Jean-Paul Demoule, prononcée il y a quelques années au cours d’un reportage TV :
Les 20m² de terrains bitumés à la seconde en France se révélaient bien plus inquiétant que les dégâts occasionnés par une minorité de pilleurs
Pour justifier cette volonté de casser du prospecteurs, une minorité d’obscures gratte-papiers au ministère continue de mettre en avant le fait que nos détecteurs qui ne sont pourtant opérationnels que dans les 20-30 premiers cm “détruisent” implacablement des sites archéologiques. C’est assez troublant pourtant de constater que lorsqu’un site archéologique est fouillé, entre 20cm et 120 cm de terres peuvent être déblayés. Ce remblais n’intéresse pas les archéologues; seule une minorité d’entre eux passe un coup de détecteur sur ces couches éliminées. Pourquoi alors ennuyer les prospecteurs de loisir alors que les instances archéologiques de plusieurs pays font appel à eux en tant que bénévoles et leurs donnent la possibilité de déclarer leurs trouvailles ? Non, en France, comme dans bien d’autres domaines, on préfère marcher sur la tête quitte à tout perdre.
Autre argument bidon des pathétiques anti-UDM: “couler une dalle ne détruit pas un site. L’endroit sera protégé et pourra être étudié par les archéologues dans plusieurs dizaines d’année”…
Les archéologues pragmatiques en premier, tout le monde sait que cet argument ne tient pas la route car tout est irrémédiablement détruit et que le cout d’étudier un site enfoui sous le béton est indéniablement bien plus élevé.
On connait tous des sites archéologiques déblayés sur 80cm, puis fouillés plus ou moins dans la précipitation pour laisser place à un parking ou un centre commercial. Voici un exemple qui nous a été transmis par Renaud que nous remercions.
En préalable à l’aménagement d’une ZAC, l’Inrap mène des recherches dans le quartier des Tanneurs, à Lagny-sur-Marne (77), jusqu’en décembre 2016. Les fouilles archéologiques offrent l’opportunité d’étudier des vestiges datés du XIIe au XVIIIe siècle. Toutes les infos sont ici: http://www.inrap.fr/un-canal-des-tanneurs-lagny-sur-marne-seine-et-marne-11967
Sur les photos du site de l’Inrap, on voit bien qu’au moins 50cm ont été décaissés pour atteindre la couche pertinente pour les archéologues. Aucune chance qu’un détecteur de loisir puisse atteindre cette dernière. Le plus révoltant est qu’une fois finie la fouille, le site est tout simplement détruit. Voici la photo envoyée par Renaud où l’on voit une pelleteuse accomplir sa triste besogne en ce moment. Rassurez, la ZAC prendra le nom de ZAC des Tanneurs pour qu’on se souvienne de son histoire (sic). Est-cela le devoir de mémoire à la Française ?
Vous le savez tous, il est bien entendu plus simple de s’en prendre à 120000 prospecteurs non organisés que de dire non aux promoteurs, grand groupes et autres lobbys petits ou grands. A quelques jours de glisser votre bulletin de vote dans l’urne pour élire celui ou celle qui aura, entre autre, la charge de conserver notre patrimoine, souvenez vous de cette photo et de la manière dont nos élus respectent notre patrimoine. C’est à se demander si nos représentant et les acteurs actuels sont vraiment toujours dignes de mener à bien cette mission de protection du patrimoine. Devons nous continuer à sacrifier ce dernier sur l’autel du consumérisme et de la volonté d’une petite clique d’archéologues de vouloir conserver leur monopole de la fouille exclusive ? La réponse est clairement NON.