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pouruqoi les archeolgoues francais detestent les prospecteurs

Comment des gens normalement éduqués puisque pour la plupart ils ont mené à bien de longues études, normalement ouverts d’esprit puisqu’ils sont en théorie des “chercheurs”, comment ces personnes peuvent elles en arriver à renier ce qui constitue la base de l’esprit scientifique. Qu’est ce qui peut les pousser à employer ces méthodes honteuses contre notre communauté : pourquoi sont ils si méchants avec nous ?

Tout d’abord il convient de préciser que tous les archéologues ne sont pas des anti-udm; si la grande majorité se méfie des prospecteurs, seule une petite proportion voue une haine féroce aux utilisateurs de détecteurs de métaux. Il existe encore en France, des partenariats archéologues-prospecteurs, mais rien n’est fait de manière officielle. Des prospecteurs sondent des remblais lors de chantiers de fouille ou sont envoyés “en reconnaissance” par des archéologues pour en suite donner un compte rendu de ce qu’ils ont trouvé, ce qui donnera lieu ou pas par la suite à une fouille officielle. Tout cela se fait sous le manteau car les archéologues qui se montreraient ouverts à des collaborations sont systématiquement dénoncés et mis au ban par la frange extrémiste.

Dès leur apparition nous avons insisté sur le fait que ces groupuscules extrémistes qu’on nomme plus généralement “anti-detection” ou “anti-udm” avaient un objectif tout autre que celui de la préservation du patrimoine. Composé d’archéologues de seconde zone vivant chichement, la petite caste minoritaire des anti-udm voulait se faire un nom afin de trouver grâce auprès de leurs pairs et donc obtenir des chantiers. Certains ont ainsi été manipulés dans leur croisade dans un but bien plus vaste: protéger leur gagne pain.

En effet, depuis la privatisation de l’archéologie entamée en 2003, l’INRAP est mise en concurrence avec de nombreuses entreprises privées de fouille.  Ajoutez à cela la baisse des crédits alloués à l’Archeologie et vous comprenez que les archéologues “officiels” voient leur part du gâteau diminuer. Des postes ne sont pas renouvelés, les salaires baissent etc…Nous vous recommandons la lecture de cet excellent article: https://lartestunemarchandise.wordpress.com/2015/03/20/archeologie-preventive-la-privatisation-du-secteur-a-telle-cree-un-business/

On y apprend que “la CGT dénonce l’entreprise Oxford-Chronoterre et rapporte qu’en 2010, elle rémunérait sa main d’œuvre près de 20 à 30% de moins qu’à l’INRAP.”  Cette étude visible sur le site CGT Culture confirme celaEn effet, la mise en concurrence de l’INRAP va tirer les salaires vers le bas pour nos archéologues publics. Eux qui ont fait de longues études se retrouvent à gagner un SMIC. On peut comprendre leur amertume et leur volonté de protéger leur corporation.

Dans son article paru le 3 mars 2011 dans Le Monde, Louis Pol Delestrée affirmait avec raison que: Dans ce paysage, force est de constater que la place de l’archéologie bénévole est devenue à peu près nulle : elle a été marginalisée, imprudemment détruite sous toutes ses formes. Aussi bien sa collaboration sur les chantiers de l’Inrap (Institut national de recherche archéologique préventive) n’est elle pas possible, selon le ministère de la culture, pour de mauvaises raisons telles que l’absence de contrat de travail obligatoire, de protection sociale, etc. Le vrai motif est que dans le régime actuel de l’archéologie préventive, la candidature d’équipes très peu coûteuses serait considérée par d’aucuns comme un “dumping social”.

Ainsi, les anti-udm n’ont qu’un seul but: garder le monopole de la fouille exclusive…nous martelons cela dans tous nos articles depuis des années. Cela nous a été confirmé par plusieurs députés. Tous ceux qui concurrencer ces archéologues “officiels” sont dénigrés. Au rang des victimes on trouve:

- les associations historiques locales

- les associations archéologiques bénévoles

- les archéologues employés dans les collectivités (sisi !)

- et enfin les prospecteurs qui sont des victimes colaterales…

Si la connaissance historique devient accessible à tous, si elle est partagée comme en Angleterre sur le PAS (Portable Antique Scheme, la grande base de donnée archéologique gratuite accessible à tous ici: https://finds.org.uk ) , nos gardiens du temple du patrimoine (sic) perdent donc leur utilité et donc leur travail. C’est d’ailleurs surement pour cela que la France n’a pas signé la convention de Faro qui prévoit entre autre un meilleur accès pour tous au patrimoine via par exemple la création de bases de données publiques comme en Angleterre.

Cette répression n’est donc qu’une basse réaction corporatiste de la part de certains groupes d’archéologues. Ils défendent leur gamelle. Ceci est d’ailleurs tout à fait compréhensible. Qui ne le ferait pas, mettez vous à leur place ! C’est une réaction humaine normale que de défendre son bout de gras. Hélas ce genre de réaction corporatiste se heurte à l’intérêt général. Heureusement, certains prospecteurs ne sont pas prêts à se laisser faire et ne souhaitent pas faire partie des victimes collatérales des guerres intestines à l’archéologie française. L’interet général doit prevaloir et c’est cet interet général qui a guidé le parlement flamand dans la loi extremement positive qui a été adoptée en 2016.

Certains objecteront que nous ne fournissons aucune preuve à notre théorie. Ce qui en douteraient n’ont qu’à prendre connaissance de ce message publié sur la page de l’Happah. Cette association tête de pont des anti-udm déteste le modèle anglais pour les mêmes raisons que les archéologues officiels dénoncent la concurrence des archéologues privés: cette mise en concurrence tire les salaires vers le bas (l’happah parle de salaires de misère du PAS anglais) ! En Angleterre, en conséquence, les filières d’étude archéologiques voient leur effectifs diminuer et la corporation des archéologues s’affaiblit: https://www.theguardian.com/science/2017/jun/20/trouble-brewing-british-archaeology?CMP=share_btn_fb

pourquoi l'happah detecte le treasure act et le pas

En conclusion, quels que soient les arguments que vous pourrez avancer pour défendre votre loisir si vous rencontrez un anti-udm, sachez que vous ne pourrez jamais lui faire entendre raison car il voit en vous un concurrent, un ennemi, quelqu’un susceptible de lui retirer le pain de la bouche alors même que vous n’avez même pas les années d’études pendant qu’eux ont usé les bancs de la FAC pendant des années. Si vous rencontrez un archéologue bienveillant, il se méfiera de vous mais sera pret à écouter vos arguments et peut être à vous donner une chance de l’aider. Après tout, j’aimerais me persuader que la grande majorité des archéologues sont sympas, au même titre que la très grande majorité des prospecteurs font de la détection un loisir non lucratif et non une activité de recel. Espérons que les bonnes volontés dans chaque camp pourront renouer avec le dialogue comme on le demanait déjà en 2008 dans cette émission TV (video ci-dessous à partir de 4 minutes 10). Dans cette même vidéo, le directeur de l’INRAP de l’époque rappelle par ailleurs que tous les prospecteurs ne sont pas à mettre dans le même sac (4 min 10) !