Le trésor de Mathay trouvé par un prospecteur
L’un des dépôts de l’âge du bronze les plus remarquables a été trouvé par un utilisateur de détecteurs de métaux en 2006. Des colliers de perles, d’ambre et des feuilles d’or enroulées composent ce dépôt de 1500 objets dont certains dans un remarquable état de conservation. Sans le civisme de ce prospecteur, ce trésor ne serait jamais sorti de l’ombre, n’aurait jamais été étudié. Grâce à lui, la connaissance de cette époque peu connue a avancé. L’exposition qui s’est tenu à Mathay 5 ans plus tard (!!!) a enfin permis au public de découvrir cette fabuleuse découverte pour la première fois.
Ces déclarations de trouvailles majeures sont rares car l’obscurantisme ambiant alimenté par les anti-udm n’incite pas à la déclaration. Certains haut fonctionnaires de l’archéologie affirment même qu’à partir du moment ou c’est un prospecteur qui déclare, la déclaration ne les intéresse pas; on croit rêver surtout au pays des Lumières ! Ce genre de remarque est une insulte à l’esprit scientifique. Pendant ce temps là en Angleterre, suite à la mise en place du Treasure Act, ce sont des centaines de trésors qui ont pu être étudiés par les archéologues, leur inventeur étant remercié et quelques fois rétribué en cas de rachat par un musée.
Depuis que la gangrène anti-udm a infiltré DRAC, INRAP et à moindre échelle le ministère de la culture, ceux qui déclarent n’ont droit qu’à méprise et soucis judiciaires !Et pourtant ce sont ces déclarations qui rendent malades nos détracteurs eux qui estiment qu’n prospecteur est forcément un pilleur doublé d’un receleur. La seule solution est de rentrer en contact avec un archéologue ouvert d’esprit (sisi, il en existe encore!) pour une déclaration anonyme ou bien de le déclarer officiellement sans faire mention de l’utilisation d’un détecteur de métaux. Dans tous les cas, l’équipe du site pourra vous aider dans vos déclarations.
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Fantastique urne funéraire découverte à quelques kms seulement du tracé des éoliennes du Lomont ! Articles “Le Pays” 12 avril 2007
Bernard Fauchille : un intérêt ” exceptionnel ” Le directeur des musées de Montbéliard se réjouit de l’intérêt exceptionnel de la découverte du ” vase de Mathay “. Hier matin, dans son bureau au Châtel-devant, Bernard Fauchille commentait : ” On ne peut que se réjouir en effet de la découverte d’un trésor de cet acabit avec ses objets de très grande valeur : peignes, bijoux, série de bracelets, boucle de ceinture… Voilà pour nous une découverte exceptionnelle qui va enrichir nos collections d’archéologie provenant du site de Mathay-Mandeure. ” Mais le trésor n’est pas encore tout à fait à Montbéliard. ” Le dossier de transfert et de dépôt est en effet en cours de constitution au service régional d’archéologie, reprend Bernard Fauchille. On attend désormais un courrier adressé à la Ville de Montbéliard pour son éventuel dépôt au musée. ” Le ” vase de Mathay ” et son contenu permettront donc, si le dépôt est effectif, d’enrichir les collections montbéliardaises dans un domaine encore peu représenté au second étage du musée du Château : l’Âge du Bronze, c’est-à-dire 1000 ans avant Jésus-Christ. ” En effet, pour nous, c’est inespéré alors que la plupart de nos collections d’archéologie de Mathay-Mandeure portent sur la période gallo-romaine des II, III et IVe siècles après JC. ” Le directeur des musées espère enfin qu’il y aura d’autres trouvailles de ce type sur le site d’Epomanduodurum (du nom de la ville romaine de Mathay-Mandeure). ” Mais elles devront se faire en relation étroite avec le service régional d’archéologie et avec des méthodes respectueuses des techniques de prélèvement. Il me semble que le respect des conventions passées entre l’association des utilisateurs de détecteurs est primordial dans ce domaine ! ” En effet, Bernard Fauchille met en avant le code de déontologie mis au point par la fédération nationale des utilisateurs de détecteurs de métaux. A.R .
Jean-François Piningre, le conservateur du patrimoine au service régional de l’archéologie de Franche-Comté, a mis près de six mois pour identifier toutes les pièces du fameux trésor de Mathay découvert en septembre 2006. C’est par hasard qu’une parure de bijoux datant de 1000 ans avant Jésus-Christ a été découverte dans une forêt de Mathay, dans le Doubs (notre édition d’hier). Ce trésor était caché sous 20 centimètres de terre dans un vase de céramique. ” Quand l’inventeur nous a appelés, nous avons prélevé le vase avec un bloc de terre pour ne rien abîmer, et ensuite, nous avons tout décortiqué en laboratoire à Besançon. Il nous a fallu près de six mois pour identifier et nettoyer les 2500 pièces que contenait ce vase. Nous avons terminé seulement la semaine dernière “, explique Jean-François Piningre. ” C’est un ensemble exceptionnel au niveau européen, en raison de l’association de l’association des objets qui le composent ” poursuit l’archéologue. Et pourtant, dans cette région de Mathay, ” on ne connaissait pas de vestiges de cette époque “, précise Jean-François Piningre. Pourtant, la vallée du Doubs était peuplée durant cette période datant de 1000 à 1050 avant Jésus-Christ, ” notamment à Valentigney, ou nous avons fouillé dans les années soixante et en 1980 à l’emplacement du collège. Nous avons une documentation très complète sur les objets, mais c’est plus rare sur une sépulture “, reconnaît le chercheur. De même que les archéologues ont trouvé des vestiges similaires, mais en petite quantité à Arbouans, Bavans, Pont-de-Roide et Dampierre-sur-le-Doubs. ” Mais certains bijoux découverts à Mathay présentent des similitudes avec le dépôt mis au jour il y a dix ans à Blanot en Côte d’Or, lui aussi de l’Âge du bronze “, note l’archéologue bisontin. Pour Jean-François Piningre, ” il s’agit d’une parure féminine qui appartenait probablement à un personnage élevé dans la hiérarchie. Et la présence d’ambre et d’or, qui ne se trouvent pas à l’état naturel dans la région, fait penser qu’il y avait déjà des échanges à l’échelle de l’Europe. Nous allons étudier ces différents métaux afin de savoir d’où ils venaient. ” Et maintenant ? Une fois le travail de recherche terminé, les éléments de la parure trimillénaire seront remis au Musée de Montbéliard afin de les présenter au public. La ville de Mathay a également demandé le trésor pour en faire une exposition temporaire.